Événements Publié le 31 janvier 2020
Fin 2018, la LPO a été désignée par le Ministère de la transition écologique et solidaire et la DREAL Centre-Val de Loire pour assurer la rédaction d’un nouveau plan national d’actions en faveur du Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) et du Pygargue à queue blanche (Haliaeetus albicilla) pour la période 2020-2029.
Après avoir été approuvé par le Conseil national de la protection de la nature (CNPN) en décembre 2019, ce projet de PNA est soumis à une consultation interministérielle et une consultation du public avant d’être validé définitivement.
Vous pouvez soutenir ce projet de PNA Balbuzard pêcheur et Pygargue à queue blanche en participant à la consultation publique jusqu’au 1er mars 2020.
Pourquoi un PNA ?
Après avoir disparu de France continentale, la Balbuzard pêcheur s’est réinstallé spontanément en 1984 en Forêt d’Orléans dans le Loiret. Bien que ses effectifs soient en progression depuis son retour, sa population reste fragile à l’échelle nationale, et notamment en Corse où il subit un dérangement important en raison d’un tourisme nautique trop intrusif depuis une dizaine d’année. Avec moins de 100 couples connus aujourd’hui en France métropolitaine, le Balbuzard est classé espèce « vulnérable » sur la Liste Rouge de l’UICN (2016).
Plus récemment, le Pygargue à queue blanche a également connu un retour spontané en tant qu’espèce nicheuse en 2011 en Lorraine, puis dans la Marne et dans l’Indre en 2019. Il est classé « en danger critique » sur la Liste Rouge de l’UICN (2016).
Ces deux rapaces piscivores présentent de fortes similitudes en termes d’écologie, de dynamique de population et de menaces, c’est pourquoi il a été décidé de les rassembler dans un même plan d’actions qui définit une stratégie sur 10 ans à mettre en œuvre pour assurer l’implantation durable de ces deux espèces sur le territoire français et accompagner cette reconquête :
- Acquérir davantage de connaissances sur ces espèces pour améliorer l’efficacité des mesures de conservation ;
- Préserver l’habitat des deux espèces et accompagner l’expansion de leur aire de répartition ;
- Soutenir les dynamiques de population en réduisant les causes de mortalité et d’échecs de la reproduction ;
- Permettre de concilier préservation des espèces et activités humaines ;
- Favoriser la coopération internationale avec les pays concernés ;
- Coordonner le plan, soutenir les réseaux, promouvoir les échanges et sensibiliser.
C’est un outil de mobilisation collective, qui a été construit en concertation avec les acteurs concernés par la conservation de ces deux espèces d’aigles pêcheurs (services de l’Etat, collectivités territoriales, acteurs socio-économiques, associations, gestionnaires d’espaces naturels, scientifiques etc.).