Actualité opérateur Publié par , le 11 mai 2015
En cette première quinzaine de mai, nous fêtons l’anniversaire des trois plus vieux milans marqués en Auvergne. Trois mâles rescapés des 47 milans marqués en Auvergne lors de la première année du programme d’étude français sur cette espèce.
Le plus vieux d’entre eux est né le 9 mai 2005, dans un pin sylvestre sur la commune de Chassagnes (43). Il sera observé en octobre de sa première année sur un charnier à Binaced en Aragnon. Puis, il s’installera pour nicher avec une femelle non marquée sur la commune de Mazeyrat-d’Allier (43) en 2008, soit en 4A, un âge classique pour une première reproduction. C’est le premier milan marqué en Auvergne à être observé reproducteur ! Il entame cette année sa 8e reproduction, pour l’instant toutes couronnées de succès. Il a donc mené 12 jeunes à l’envol avec une remarquable progression du succès avec l’expérience (1- ?-2-2-2-2-3). Parmi ces 12 jeunes, au moins 3 ont niché au moins une fois depuis. Bref, un milan « exemplaire ».
Le deuxième est né le 14 mai 2005, dans un pin sylvestre à Andelat (15). Son historique est très peu fourni et ses premiers contrôles datent de 2009 sur la décharge des Cramades à Saint-Flour (15). Il n’était toujours pas nicheur… Un contrôle en 6A à Talizat, en dehors de la zone d’étude de la planèze de saint-flour. Puis silence radio jusqu’à ce printemps 2015 où il est retrouvé non loin de son lieu de contrôle de 2010. Il niche donc en dehors de notre zone d’étude, sans doute depuis 2010.
Enfin, le troisième n’est pas identifié précisément mais il s’agît bel et bien d’un mâle né en chaîne des Puys en 2005 et qui est bien connu des observateurs habitués de l’étang grand de Pulvérières (63). A partir de l’automne 2011, notre oiseau marqué Orange-Rouge à l’aile gauche et ayant perdu la marque droite (juste un petit bout de languette blanc visible) fréquente très régulièrement les environs de l’étang puis la placette d’alimentation de Grelière dès son ouverture au printemps 2012. En 2014 son nid est enfin localisé, sur la commune de Chapdes-Beaufort (63) où il éleva deux jeunes avec une femelle non marquée. Depuis 2014, il a perdu sa marque gauche et seul le bout de languette blanc à droite permet encore de l’identifier !
Trois survivants sur 47, ça peut paraitre faible mais il faut nuancer cette première impression. En effet, une proportion a priori importante des oiseaux issus des deux premières années de marquage a perdu ses marques et on ne peut donc plus les reconnaître. De plus, comme chez beaucoup d’espèces, le taux de mortalité diminue avec l’âge et nous pouvons ainsi espérer que ces oiseaux désormais expérimentés vivent encore de nombreuses années. On leur souhaite en tout cas !