Suivi par balise Argos

 

Actualités du suivi

Toujours en Auvergne

Quelques photos de Romulus toujours en Auvergne...

 
 

Migration pré-nuptiale et domaine vital (2011)

24 décembre 2010 (cadeau de Noël !) : quatre localisation Argos classiques mais fiables indiquent que "Romulus" se trouve en Extremadura près de la frontière portugaise. Pour un vieil adulte supposé plus ou moins sédentaire, surprise de taille !
Le harnais a-t-il un peu bougé ? Quoiqu'il en soit, la balise de Romulus se remet à émettre un peu, des données Argos classiques de bonne qualité et quelques données GPS entre le 20 et le 26 janvier nous confirment que Romulus hiverne bel et bien au sud-est de l'Extremadura près de la frontière portugaise, entre 13 et 25 km au SSO de Badajoz... Il s’agit d’un secteur de "dehesa" mité par la mise en culture (oliveraies intensives, blé à perte de vue et immenses parcelles de maïs irrigué…). Romulus passe la nuit du 22 au 23 janvier dans les boisements riverains de l’Embalse de Piedra Aguda sur le Rio Olivenza.

Romulus près d'Ussel

Cette carte illustre les déplacements effectués par Romulus entre le 20 et le 31 juillet, sur son secteur de nidification.

 

Romulus en Extremadure !

La balise Argos posée sur Romulus l'été dernier n'émet pas correctement, et pour cause, le harnais de la balise a légèrement bougé, la balise s'est donc décalée de quelques centimètres sur le côté et se retrouve cachée du soleil par les larges scapulaires de l'oiseau ! La balise n'a donc plus assez d'énergie pour envoyer des données GPS précises.  Dorénavant seules quelques données Argos classiques peu fiables nous parviennent épisodiquement.

 

Juillet 2010 :

Un Milan royal adulte équipé d'une balise Argos/GPS : une première en France

Samedi 3 juillet 2010, 14h, nous (Pascal Cavallin et ses enfants, Sébastien Bonillo et moi) arrivons sur le site de nidification d'un couple de Milan royal sur la Planèze de Saint-Flour. Le site est idéal, à 25 mètres d'une petite route peu fréquentée, dans une prairie maigre, le nid (occupé au moins depuis 2004) est situé dans un des 4 ou 5 pins laricio ayant survécu à la tempête de 1999. A peine garé au bord de la route, 100 m avant le nid, le couple vient alarmer, il s'agit du seul couple, parmi les 70 suivis cette année en Auvergne à avoir élevé 3 jeunes, un couple téméraire qui a alarmer avec vigueur 15 jours auparavant lors du baguage des jeunes au nid. La femelle âgée (à bec jaune) avait même attaqué Serge, grimpeur pour l'occasion, plus de 15 fois ! ce qui ne nous était encore jamais arrivé en 6 ans de campagne de baguage... C'est dire si nous mettons, cette fois, toutes les chances de notre côté après l'échec connu dans le Puy-de-Dôme à la mi-juin. La météo est avec nous, il fait beau et chaud, les cumulonimbus se forment à l'ouest sur le massif du Cantal et vont bientôt nous abriter du soleil trop intense... Les trois jeunes, proches de l'envol, se sont couchés sur le nid.

Nous installons le dispositif de capture : 15 minutes de travail méticuleux sur les directives de Pascal. Le couple alarme sans cesse, juste au dessus de nous, à très faible hauteur. Pas besoin de se mettre à l'affût, nous pourrons surveiller le dispositif depuis les véhicules garés 100 m plus loin au bord de la petite route...

Çà y est, c'est fini. Mais où est donc passé le couple ? Probablement las d'alarmer, les oiseaux ont du s'éloigner...

Nous nous écartons du dispositif pour rejoindre la route : 5 m... 10 m... 15 m... 20 m... 25 m... nous avons à peine le temps d'enjamber la clôture que des alarmes retentissent, le couple est là, un milan plonge, percute le filet mais en ressort, fait une boucle et attaque à nouveau, çà y est, il est pris dans le filet. Pascal se précipite et immobilise le milan alors que le deuxième s'apprêtait à plonger à son tour. Il démaille l'oiseau, nous repartons avec, franchissons de nouveau la clôture et partons vers la voiture, mais l'autre oiseau est déjà là, je reste au bord de la route, à peine caché par une petite aubépine... Ni une ni deux, les collègues n'ont pas encore rejoint la voiture que le milan attaque et se prend dans le filet exactement au même endroit que le premier. Je me précipite pour l'immobiliser, Pascal refile le bébé à Seb et court me rejoindre et démaille l'oiseau, c'est la femelle ! Le premier à avoir attaqué était donc le mâle, pourtant bien moins agressif que la femelle lors de l'ascension du nid au moment du baguage des poussins !

Nous voilà avec le couple, çà n'était pas prévu... Que faire ? Nous n'avons qu'une seule balise à mettre, quel dommage de ne pas pouvoir équiper le couple ! C'est le dilemme... Bon ! Le plus important, c'est d'obtenir des données sur l'utilisation du territoire, le choix est fait, si le mâle est assez gros, c'est lui qu'on équipe !

820 g, un mâle en bonne condition corporelle, c'est décidé ! La balise sera pour lui et délivrera des données bien plus intéressantes que sur une femelle qui passe près de 5 mois sur le site à pas faire grand chose. Celle-ci sera équipée de marques alaires comme celles dont ses trois rejetons sont maintenant décorés.

Prises de mesures biométriques, équipements, photos souvenir avec Bernard Raynaud, président de la LPO Auvergne venu nous rejoindre, relâchés des deux oiseaux qui partent se brancher et faire leur toilette, l'affaire est rondement menée !!

A cette famille de milans royaux, nous faisons nos excuses pour tout le stress enduré, mais c'est pour le bien de leur espèce, les données ainsi récoltées permettront en effet de mieux connaître leur biologie et ainsi de mieux cibler les mesures de conservation à mettre en place en leur faveur.

Romain Riols, LPO Auvergne

Remerciements infinis :
à Pascal Cavallin, bagueur agréé CRBPO et son pote Goliath,
à Sébastien Bonillo, grimpeur d'arbres à nid de milan et aide bagueur à ses heures perdues,
à Adrian Aebischer, MHN de Fribourg, pour sa générosité inconditionnelle, son aide précieuse, et à qui on doit la chance d'avoir disposer d'une balise et de son harnais.
à Fabienne David, LPO Mission Rapaces, qui a coordonné toute cette aventure et permis à la LPO Auvergne de récupérer cette balise.
à CLS Argos pour le don d'une balise Argos GPS de 22 g d'une valeur de près de 4000 € et la prise en charge du fonctionnement.

Une pensée particulière à Aymeric Mionnet, dépositaire du programme de baguage du Milan royal en France et à Fabienne David qui ont, 15 jours auparavant, espéré en vain, sous la pluie, assister à ce grand évènement !

 

 

22 juin 2010 : Echec des tentatives de capture

Les tentatives de capture, menées les 17 et 18 juin, ont malheureusement échoué. Il faut dire que les conditions météorologiques particulièrement mauvaises n'ont pas facilité l'opération.
La presse locale s'est toutefois déplacée et a couvert l'opération de marquage alaire, menée en parallèle.

Retrouvez par exemple le sujet diffusé aux journaux télévisés (12/13 et 19/20) de France 3 Auvergne (allez à la minute 6'47 du JT 12/13h du 18 juin), ou bien encore quelques articles de presse :
- La Montagne
- Limoges.maville.com

Une nouvelle tentative de capture sera peut-être réalisée fin juin.
Merci à toute l'équipe mobilisée et en particulier à Pascal Cavallin et Romain Riols !

La Mission Rapaces

 

 

 16 juin 2010 : Une balise offerte par CLS

Ce jeudi 17 juin une balise Argos-GPS, offerte par CLS sera posée sur un Milan royal adulte, capturé en Auvergne, dans le secteur de Pontgibaud (Puy-de-Dôme). Cette balise de 22 grammes fonctionnant grâce à un panneau solaire, sera fixée sur l'oiseau grâce à un harnais. Elle permettra de suivre tous ses déplacements, d'étudier son comportement tout au long de sa vie et donc de mieux connaître la biologie de l'espèce. Ainsi, des informations précieuses sur l'utilisation du territoire, la fidélité au site de reproduction, les zones de chasse, les zones d'hivernage, etc. seront recueillies. Elles complèteront les données collectées à travers le programme de marquage alaire mené en France depuis 2005.

Le secteur retenu pour cette opération est au coeur du Massif central, une zone particulièrement importante pour la conservation du Milan royal puisque ce massif abrite plus de 40 % de la population nicheuse française et de 30 % de sa population hivernante. Un important programme de conservation est d'ailleurs engagé depuis 2008 sur cette zone, grâce à une forte mobilisation des associations locales de protection de la nature.

Retrouvez ici le communiqué de presse invitant la presse à assister à cette opération.

En 2007 déjà, trois balises avaient été posées sur des jeunes Milans royaux, en Franche-Comté. La migration d'un des jeunes milans avait ainsi pu être suivie jusqu'en Espagne, où l'oiseau est mort, victime probablement d'un empoisonnement. En savoir plus.

Un programme de suivi des Milans royaux par balise Argos est également mené depuis plusieurs années par nos confrères suisses. Pour en savoir plus cliquez ici.

Suivez très prochainement les déplacements et comportements du Milan équipé sur cette page.

La Mission Rapaces