Nouvelles des oiseaux Publié le 18 juin 2018
En Ecosse, dans la région de Orkney, des ornithologues ont annoncé non sans une certaine fierté l’éclosion d’un oeuf de pygargue à queue blanche, un magnifique rapace très rare dans ce pays de Grande-Bretagne. Et les scientifiques ont de quoi se réjouir : cette naissance est une première depuis près de cent quarante ans !
Il y a quelques jours, nous vous parlions de la rare observation d’un pygargue à queue blanche, visiblement bien décidé à nicher aux abords du massif forestier de Fontainebleau.
Et bien il semblerait que cette espèce de rapace occupe toujours l’actualité internationale ! Selon les informations de nos confrères de la BBC, des naturalistes ont assisté à une scène exceptionnelle du côté de l’Ecosse.
Dans ce pays du Royaume-Uni, un jeune pygargue à queue blanche a éclos. Une première dans le pays depuis… 140 ans !
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, seulement un petit pygargue a pu être observé par les naturalistes écossais sur l’île de Hoy, quand bien même ceux-ci estiment, au regard de l’attitude des deux parents, que les poussins seraient en vérité deux.
Mais il est difficile d’en avoir le coeur net : le nid des pygargues à queue blanche a été bâti sur un éperon rocheux très difficile d’accès…
Aussi appelé grand aigle de mer, le pygargue a queue blanche avait totalement disparu d’Ecosse, du fait de la chasse, de la sur-pêche et des empoisonnements. Le dernier pygargue sauvage du Royaume-Uni avait été abattu en 1918 dans les Shetland…
Protection active
Protégé, ce grand rapace dont l’envergure peut atteindre 2 mètres 40 a fait l’objet d’un vaste programme de réintroduction à partir des années 1970, mais ses effectifs demeurèrent très faibles. Son retour en Ecosse ne s’est opéré qu’il y a seulement cinq ans.
La joie des membres du RSPB Scotland (plus grande association de défense de la nature dans le pays) est palpable et on les comprend. C’est en effet la première fois que des pygargues à queue blanche naissent en Ecosse depuis le XIXe siècle.
Mais rien n’est gagné d’avance : il faut maintenant surveiller la bonne santé des oisillons sortis de ces oeufs déposés par la femelle au printemps dernier.
Les jeunes rapaces (s’il y en a bien deux) resteront au nid, nourris par leurs deux parents, pendant quatorze longues semaines ! D’autant que les deux pygargues sont parents pour la première fois. Or, lors d’une première reproduction pour les deux individus, les échecs de nichées ne sont pas rares…
Afin d’assurer la tranquillité de toute la petite famille, les membres de l’association RSPB Scotland ont établi un périmètre de sécurité. Une équipe pédagogique présente sur place accueille les curieux et ornithologues amateurs, propose des observations à la longue-vue, tout en sensibilisant les visiteurs à la protection des grands rapaces !
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