Espoir et désespoir en Corse

En Corse la population a encore diminué cette année, (4couples) et il n’y a aucun jeune à l’envol. Par contre, 2 jeunes issus de captivité ont été réintroduits. Les 2 jeunes nés en 2013 et 2014 sont toujours présent. Enfin, l’œuf prélevé en milieu naturel, pour constituer une souche captive, a lui aussi donné un jeune.

Cette année, la population de gypaètes en Corse a encore diminué et est passée à 4 couples reproducteurs (un de moins que l'an dernier), avec 2-3 adultes flottants.
Deux des 4 couples ont pondu. Pour celui qui n’a pas élevé de jeunes depuis 40 ans, l’œuf a été prélevé par les équipes du Parc Naturel Régional de Corse et de la VCF, pour le programme d'élevage en captivité, tandis que la seconde couple a élevé un jeune avec succès.
Le prélèvement de l'œuf a eu lieu le 26 Février. Il a éclos et donné un jeune élevé au centre Guadalentín en Espagne afin de sauver le pool génétique.
La population de gypaètes de la Corse est la dernière survivante du pool génétique d'une ancienne méta-population comprenant la Sicile, la Sardaigne, la Corse et les Alpes. Pas un seul oiseau de cette importante population n’ a survécu en captivité.
Au cours des 25 dernières années, la population de gypaète barbu a diminué en Corse, avec le déclin le plus évident au cours des dernières années, passant de 10 couples à seulement 4. Le nombre jeunes a également été très faible avec une moyenne de 0,2 jeunes par an.

Cette situation a été causée principalement par 4 principales menaces :

  • Variabilité génétique faible
  • La mortalité due à des raisons anthropiques (tir, le poison, l'intoxication au plomb, etc.)
  • Le manque de ressources alimentaires
  • Des événements démographiques stochastiques dus à très faible nombre d'individus

Un groupe d'experts qui comprenait local, national et des institutions internationales rédigé il y a deux ans un plan d'action d'urgence pour adresse la diminution dramatique et fixer le survivant de ce pool génétique unique.

Deux actions principales ont été convenues :

  • augmenter in situ de la diversité génétique de cette population par le repeuplement avec des oiseaux en provenance du réseau d'élevage en captivité
  • créer une réserve génétique corse captive.

Parallèlement à cela, il a été jugé nécessaire de continuer à fournir une alimentation complémentaire aux oiseaux corses, à travers un programme intensif sur des sites d'alimentation complémentaire. À long terme, les actions en faveur de l'augmentation de la population de mouflons sauvages, et aussi le pâturage extensif dans les montagnes, seraient nécessaires.
Ces opérations ont été financées en partie par la Fondation Prince Albert II de Monaco.

Information de la VCF, http://www.4vultures.org