Suivi de la migration à Organbidexka : les dernières actualités de la saison !

Le troisième mois de suivi arrive à son terme au col d’Organbidexka. Durant les 15 derniers jours de septembre, les ornithologues de la LPO Aquitaine, accompagnés de nombreux écovolontaires, ont assisté à des passages importants de rapaces et de cigognes en route pour l’Afrique...

Ainsi, le 21 septembre, une migration massive s’est déroulée après un blocage météo de plusieurs jours. La bonne surprise du matin a été la présence d’un jeune Pluvier guignard posé au pied des longues-vues. À partir de 11h, un défilé constant de planeurs a survolé le col avec des effectifs très importants pour la Cigogne noire (202 individus), le Circaète Jean-le-Blanc (42 individus), l’Épervier d’Europe (66 individus), le Balbuzard pêcheur (20 individus) et l’Aigle botté (53 individus). Ce dernier voit ses effectifs saisonniers augmenter régulièrement avec un record battu cette année pour un total de 209 individus migrateurs.

Au début du mois d’octobre, c’est le Milan royal qui devient l’espèce majoritaire. Plusieurs milliers ont d’ores-et-déjà migré par le col d’Organbidexka avec deux journées spectaculaires à plus de 900 oiseaux comptés (le 8 et le 10 octobre). Au cours de ces deux journées, plusieurs individus marqués ont été observés, dévoilant l’origine géographique des oiseaux (allemands et français).

La Grue cendrée a aussi fait son apparition avec la migration d’une première vague le 6 et 7 octobre, totalisant près de 2 000 oiseaux.

Au rang des raretés, signalons l’observation de 3 Pouillots à grands sourcils (le 4 et le 7 octobre), nouvelle espèce pour le col d’Organbidexka. Depuis quelques années, cette espèce sibérienne débarque massivement en Europe de l’Ouest. Les observations sont nombreuses dans toute la France, et plus particulièrement sur le littoral du Nord, de la Manche et de l’Atlantique. Pour l’instant, il n’existe pas d’explication unanime sur l’augmentation du nombre de contacts en Europe occidentale. Mais la mise en place d’une nouvelle voie de migration en lien avec l’expansion vers l’Ouest de la population nicheuse sibérienne pourrait expliquer l’abondance récente de ce pouillot en France à la migration automnale.

Pour rappel, le suivi de la migration s'inscrit dans le projet Lindus-2, un projet cofinancé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER).

Appel aux écovolontaires

Repérer et identifier les oiseaux migrateurs, intégrer les résultats du suivi à la base de données de la LPO Aquitaine (Faune-Aquitaine) et sensibiliser les visiteurs à la migration sont les différentes missions d'un écovolontaire. Ces missions vous interpellent ? Pour le suivi de la migration en cette période de grande diversité, il reste encore des places d'écovolontariat pour le suivi et ce, jusqu'au 12 novembre !
JE CONSULTE LE GUIDE DE L'ECOVOLONTAIRE

Jean-Paul Urcun, LPO Aquitaine

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